Je n'avais guère fort envie d'encore devoir faire bonne figure à l'un de ces harrassant repas, surtout pas maintenant que ma soeur était enfermer à l'asile à cause de ma marâtre. D'ailleurs, il fût fort appréciable pour elle qu'elle ne se trouva point avec nous ce soir au repas chez les FitzGerald, sinon des remarques bien senties auraient fusée. Mon oncle m'accompagnait ainsi qu'Alice ma cousine. Quand la coupe fût pleine de mon côté, plus vite que pour Alice, je m'éclipsais pour prendre un peu l'air. Je me retrouvais sans le vouloir en la compagnie de mademoiselle ma fiancée qui semblait fort pâle et avoir des difficultés à respirer.

" Elisabeth, allez vous bien?"

Ah au diable ces maudits corset! Déjà que ma cousine a failli s'éttoufé en portant un de ces horribles moyen de torture! J'approchais d'Elisabeth, certes je ne l'aimais point, mais je respectais sa personne et peut être pourrais-je envisager de l'apprécié en amie, mais je ne la détestait pas pour la bonne raison qu'on ne peut détester une personne qui n'est pas coupable de votre malheur.

" Permettez moi, de vous le desserer, je m'y connais fort bien, j'aide souvent Alice."

Je me mis dans son dos pour détacher sa robe avant d'atteindre le corset et de délasser les cordelettes, bon sang, je ne sais pas qui le lui à serrer mais c'était limite de la folie, on jurerait que c'est ma marâtre qui est passé par là. Une fois desserer de façon à ce qu'elle respire aisément, je refermais sa robe.

" J'espère que cela est mieux, je m'en voudrais que vous vous évanouissiez. Quelle folie ces corsets... je ne puis comprendre pourquoi l'on vous tortures toutes de la sorte cela n'ajoute rien à votre beautée."

Ma fiancée me remercia et je lui adressais un sourire sincère avant de lui répondre en lui tendant mon bras.

" Je pense que l'on peut dire que j'ai épanché ma dette. J'ai été cruel envers vous sans le vouloir vraiment. Elisabeth, je tiens à ce que vous sachiez que je n'ai rien contre vous, vous m'êtes une personne fort agréable et mon comportement envers vous ces derniers temps est inexcusable... mais ce n'était pas contre vous, j'ai été égoïste à cause de la colère que j'éprouvais à ce que ma marâtre me force à vous épousez et je n'ai pas penser que je pouvais vous blesser de par ce fait... Je voulais que vous sachiez que je ne vous déteste pas, je suis persuadé que vous pourriez m'être une amie très chère. Mais il est un fait que mon amour va à une autre femme tout comme le vôtre va sûremment à un autre homme. Voulez vous bien m'accompagner pour marcher?"

" Je pense en effet, qu'il vaudrait mieux oublier ce passé houleux."

Je me mis à marcher avec elle à mon bras prenant la direction des jardins.

" Nous sommes tous dans la même galère, je le crainds. Tout cela commence à me sembler tellement inévitable, que je m'en voudrais de ne pas avoir de bonne relation avec vous qui êtes ma future épouse..."

" Certains croit encore à une sortie à ce cauchemars, je dois avouer que même si j'ai encore de l'espoir, il s'amenuise petit à petit. On a tous notre seuil de tolérance au niveau de l'espoir, certains cesse d'y croire plus vite que d'autres."

Je regardais les jardins baigné par la lumière qui émanait de l'intérieur du manoir.

" Qu'aimez vous faire Elisabeth?"

" Je dirais qu'on a tous notre point de vue sur la question... Certains ne cesseront jamais d'y croire..."

Je marchais toujours en regardant devant moi.

" Non, maintenant je crainds que nous n'ayons pas grand choix d'activité. Je voulais savoir ce qu'en temps normal vous aimiez faire. Si vous aimez lire, écouter des musiciens ce genre de chose..."