Encore une journée étrange. Etrange car ma soeur, n'était plus parmi nous depuis son excès de rage contre notre mère qui lui coûta de se retrouver à l'asile. Depuis ce jour, je ne cessais de me creuser les méninges afin de nous sortir de ce triste sort. Je venais de passer plusieurs heures à rédiger différentes lettres quand enfin je me décidais à me bouger pour dégourdir mes muscles engourdis pas si peu de mouvements. Une envie de jouer du piano me prit alors, je descendis au salon où ce trouvait l'instrument convoité. Arrivant dans la dites pièces, je tombais sur Astrid, visiblement exténuée. Je fis demi tour pour lui laisser la paix mais c'était sans compter sur ce fichu parquet qui grinça alors durant ma manœuvre.

J'entendis Astrid se levé précipitemment et je regardais par dessus mon épaule. Je reculais et je fermais les deux portes du salon à clé. J'allais vers elle et je la fis s'asseoir avant de mettre mon index contre mes lèvres pour lui dire de se taire. Je tassais un peu les coussins et lui intimait de s'allonger.

" Reposez vous, Astrid."

Tout le monde savait que lorsque je jouais, j'appréciais qu'on me laisse seul et en paix, une occasion pour la servante de se reposer un peu, si on me demandait ce qu'elle fabriquait avec moi, j'inventerais bien quelques mensonges que ma mère s'empresseraient d'avaler comme à son habitude. J'allais au pianon et je me mis à jouer quelques airs doux et calme.

Je continuais de jouer de l'instrument en me concentrant un peu sur ce que je faisais, étant donné que je n'étais sans doute pas un génie de la musique, bien que j'appréciais de jouer, cela avait au moins la particularité de me calmer et de m'aider à réfléchir. Je regardais parfois Astrid du coin de l'oeil.

" Je vous intimide tant que cela?"

Pendant qu'Astrid semblait ne pas savoir que répondre, mes doigts courraient toujours d'une note à l'autre sur le clavier du piano. Un sourire en coin étira mes lèvres à sa réplique et je répondais sans commettre de fausse note et sans cesser de jouer.

" Pourquoi? Vous avez la parole, autant s'en servir. Sinon, pourquoi en disposerions nous?"

Je mis la note finale au premier morceau et je la retard en me tournant de 3/4 sur le siège.

" Mieux vaut parfois demander pardon que permission. Mieux vaut parler que se taire et à jamais regretter de ne jamais avoir parler."

Je l'écoutais répondre avant d'entamer un autre morceau de musique un peu plus enjoué que le premier.

" Si je devais toujours faire ce que le protocole, m'oblige de faire, je ne ferrais plus grand chose que j'aime... De plus, je sais parfaitement que je n'avais pas cette obligation, mais ce n'est pas une question d'obligation mais d'envie de le faire ou non. Pourquoi est ce que je vous intimide Astrid? Que je sache je ne vous ai jamais gronder, puni ou frapper..."

" Qui voudriez vous qui l'apprenne? Le manoir est vide aujourd'hui. "

Je continuais de suivre le rythme en gardant les yeux rivé sur le clavier du piano.

" Fou est l'homme qui se croit supérieur aux autres... ce pourquoi ma mère est folle à liée. Homme supérieur ou pas, au moment de mourir, on est tous mis sur le même pied d'égalité et ce n'est pas à nous de juger qui est supérieur."

" Un système de société perdure tant qu'il n'y a personne pour se soulever contre lui, un jour les gens se soulèveront contre celui ci et il s'effondrera pour laisser place à un autre et cela recommencera encore et encore parce que rien n'est jamais définitif. Un jour, je le crois et j'en suis persuadé, plus rien ne s'opposera à ce que deux personnes qui s'aiment, puissent se marié. Il n'y aura plus de rangs, plus de nobles, plus de servant ou de paysan, juste des êtres humains."

Je clôturais le morceau et je me levais de mon siège.

" Mais ce n'est hélas par pour tout de suite... il n'y a pas encore de gens assez nombreux pour se soulever."

" Certes, je tâche d'essayé de changer notre vie à l'heure actuelle mais cela est plus compliqué qu'on peut le penser. Tâchez d'essayé de convaincre des adultes encré dans leurs protocole de changer un noble fiancé contre un autre est une chose qui est faisable, mais leur faire accepté que certains de leurs enfants veuillent épouser des servants, cela est impossible... il va donc falloir rusé pour parvenir à nos fins."

J'allais regardé par la fenêtre et je soupirais.

" Et le temps est de plus en plus compté."

" On a colonisé un nouveau monde et nous y avons instauré les même vieilles traditions, donc oui cela doit être partout pareil désormais. Pourtant, moi j'y crois. Qu'est ce qu'un servant à de moins qu'un noble?"

Je vis Nayati entrain de s'arracher encore la peau des mains avec les rosiers de ma mère et je soupirais.

" Mais... j'y arriverais."

" Certes, mais certains on l'espoir plus tenace que d'autres et je fais partie de ces gens. Je pense que même si je n'arrive pas à nous sauvez nous, je garderais l'espoir pour les générations futures."

Je soupirais et je fis demi tour

" Et vous Astrid, n'avez vous point de rêve?"